In a statement to the UN Human Rights Council, Belgium has come out firmly on the side of individual human rights. (Partial translation below.)
Merci Monsieur le Président,
La Belgique se réfère à la déclaration prononcée par la France au nom de l’Union européenne à laquelle elle s’associe pleinement.
Je voudrais remercier le Rapporteur spécial ainsi que la Haut Commissaire pour leurs rapports respectifs traitant de la diffamation des religions. Ces deux documents contiennent des éléments concrets qui permettent d’éclairer nos discussions sur la liberté d’expression et la liberté de religion et de conviction.
La Belgique se félicite notamment du fait que les deux rapports recommandent un déplacement du concept de « diffamation des religions » vers la norme juridique de non-incitation à la haine nationale, raciale ou religieuse. Les rapports démontrent également que les législations en matière de discours haineux sont suffisantes. Il n’y a donc pas besoin de normes supplémentaires sur la question.
Et toujours selon ces rapports, plusieurs organisations régionales, comme l’OEA, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ou encore le Conseil de l’Europe défendent fermement la liberté d’expression. Cette préoccupation est donc bien présente dans toutes les régions du monde.
Monsieur le Président,
La diffamation des religions est en effet un concept que nous ne pouvons accepter. Ce n’est pas un concept droits de l’homme. Les droits de l’homme ont pour but de protéger les individus et non les idées ou les concepts. A la différence des individus, les religions n’ont pas de droits. Leur en donner et les protéger aboutiraient à limiter les droits des individus et à interdire toute critique des religions, ce qui n’est pas acceptable. Il est en effet nécessaire, pour assurer le pluralisme et la tolérance, que les religions, comme d’autres idées ou convictions, fassent l’objet de débat. On doit également avoir la liberté de les critiquer. Il est donc nécessaire de bien différencier les critiques des religions et l’incitation à la haine religieuse.
C’est l’individu et sa liberté d’avoir ou de ne pas avoir de religion ou de conviction qui doivent être protégés contre les discriminations et la xénophobie et non pas la religion ou la conviction en tant que telles.
Je voudrais terminer mon intervention en souligner la nécessité de ne pas faire de hiérarchie entre les discriminations ou entre les victimes de discrimination et de haine. Toutes les personnes, même celle qui n’ont pas de religion, ont droit à la même protection. Et comme souligné par le Rapporteur spécial, toutes les formes de discrimination doivent être traitées de manière égale et universelle.
Je vous remercie.
Unofficial translation [by IHEU] of highlighted paragraphs above
Defamation of religion is a concept that we cannot accept. It is not a human rights concept. Human rights have as their object the protection of individuals, not ideas or concepts. Unlike individuals, religions do not have rights. To give them [rights] and to protect them would end up in limiting the rights of individuals and to forbid all criticism of religions, which is not acceptable. It is in effect necessary, in order to guarantee pluralism and tolerance, that religions, just as other ideas and convictions, are the object of debate. One must also have the freedom to criticise them. It is therefore necessary to differentiate between criticism of religion and incitement to religious hatred.
It is the individual and his freedom to have or not have a religion or conviction that must be protected against discrimination and xenophobia, and not religion or conviction as such.